FIV ICSI 2 : le transfert

 

Au réveil ce matin, la peur était toujours là. Peur de cette trompe qui fait ce qu’elle a envie. Peur d’avoir une mauvaise nouvelle à l’arrivée au labo. Peur de se prendre de nouveau une sacrée claque.

Oui, mais qui ne tente rien n’a rien. Alors après 20 minutes de discussion argumentée avec le Koala (au réveil, à 6 heures, ça va de soit) nous en avons conclu que cette peur n’était pas rationnelle et qu’on irait faire ce transfert.

Nous voilà donc arrivés au labo à 12h, la boule au ventre, il faut bien le reconnaître.

Les minutes nous ont paru des heures, et en plus, docteur Sourire avait 20 minutes de retard. 20 minutes de plus à attendre des nouvelles de nos mini-nous. (Et 20 minutes de plus avec la vessie pleine à craquer : saleté de dosage « vessie mi-pleine »… Même sans boire de la matinée, je déborde!)

On nous installe dans la salle de transfert que nous découvrons (notre centre a été rénové au printemps, la pma et le labo se retrouvent dans les mêmes locaux alors qu’ils étaient avant dans deux bâtiments différents. Y’a pas à dire, c’est quand même plus pratique.). La biologiste arrive, le sourire aux lèvres. (Je me remets à respirer un peu à ce moment-là!) Elle nous annonce qu’elle prépare deux très beaux embryons pour le transfert (je retrouve le sourire par la même occasion) mais (ah… mon sourire s’efface) que le 3ème embryon est trop fragmenté pour être congelé. Elle referme la porte (et les larmes reviennent). Mon Koala me rappelle qu’on a en deux beaux et qu’il faut se focaliser sur eux. Il n’a pas tort. Je sèche mes larmes et je m’installe.

Les embryons arrivent par le passe-plat (la nouveauté). Le transfert se passe sans difficulté (c’est rare chez moi, à cause de l’angle droit de mon col…Oui, je suis mal foutue !). On voit les points à l’écho, logés dans mon utérus (qui a l’air plutôt confortable : ça fait un bon argument pour qu’ils s’y accrochent !).

J’ai droit aux recommandations de Docteur Sourire : il faut vivre normalement, sans excès. Je peux faire du sport (vélo, natation, balade,…) mais pas d’équitation (pas trop gênant dans mon cas!). Surtout je continue la progestérone, elle peut être favorable à ma trompe (mal foutue elle aussi) : c’est le seul médicament qui augmente les chances. (Ah oui : et j’ai le droit d’aller aux toilettes, ça ne risque rien ! C’est qu’il commence à me connaître mon Docteur Sourire…)

J’ai récupéré mon ordonnance pour la pds : à faire dans 15 jours.
Pour lui, il faut rester optimiste. Nous avons 1 chance sur 3 pour que ça fonctionne.

Et j’ai bien envie de croire que dans 9 mois, la famille Koala ressemblera à ça :

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