Happy friday ! (copyright La Reine ;-) )

Ce matin, c’était transfert !
Alors je vous épargne le suspens insupportable qui m’a accompagnée pendant les dernières heures : nos deux embryons (72h) ont très bien vécu la décongélation. (La biologiste nous a fait sursauter en rentrant dans la pièce pour nous annoncer la nouvelle, tellement elle était énergique (heureuse pour nous?)) (Je pense que mes chaussettes pingouins ont eu une importance : c’est évident, non?)
Transfert presque pas difficile et ça, c’est la grande nouveauté chez moi. Bref, je couve sagement sur mon canapé, avec mon chat.

Une fois annoncée LA bonne nouvelle de la journée (pour moi, évidemment), je vais pouvoir vous donner quelques détails.

Tout a commencé en attendant dans le labo pour le transfert. Une PMette rentre (tu pouvais pas la louper vu le bruit) avec sa mère (tu pouvais pas la louper non plus, vu le bruit). Oui, tu as bien lu : sa mère. Jusque-là, j’ai bien envie de te dire que chacun fait bien ce qu’il veut, mais moi je n’y vais pas avec ma mère.
Alors ça aurait pu passer inaperçu (sauf au niveau auditif, à moins d’être sourd), oui, mais cette PMette (qui venait pour un transfert) avait sa bouteille d’eau. Et elle avait surtout sa mère qui lui ordonnait de boire. Tu visualises la scène? Trente ans, tu viens pour un transfert et c’est ta mère qui t’ordonne de finir ta bouteille. WTF?!!
La même PMette qui attendait son conjoint. La même mère qui lui demandait sans cesse « Mais pourquoi tu veux qu’il soit là?! ». Au fond de moi, je me disais que c’était parce qu’elle allait « faire » un bébé, et que « faire » un bébé avec un gynéco, une secrétaire et une biologiste c’était déjà pas facile, mais que « faire » un bébé avec un gynéco, une secrétaire et une biologiste sans son mari, c’était juste impossible. Mais j’ai rien dit. Et  comme je suis toujours hypersensible, je me suis pris une envie de pleurer que j’ai même pas sentie arriver. Alors oui, les larmes ont coulé, alors que mon mari à moi il était là en train de jouer au 2048.et que notre journée s’annonçait très heureuse. Bref, le même mari a levé les yeux de son téléphone… et a ri ! (En même temps, depuis l’épisode du chien, qu’est-ce que je prends moi !) (Bon, moi aussi je ris de mes larmes incompréhensives, j’avoue.)

La semaine dernière, (alors que notre transfert devait avoir lieu le mercredi) je répète au Koala ce que j’ai entendu dans la salle des maîtres : épisodes neigeux prévus en début de semaine (chez nous, ça n’arrive qu’une fois par an, toutes les routes sont bloquées et les adultes redeviennent des enfants qui font des batailles de neige). Je commence à flipper : mais comment on va faire pour aller voir Docteur Sourireeeeeeeeee ? Le Koala m’a dit : « De toute façon, le jour où tu tombes enceinte, il peut bien neiger, et même neiger de la neige rose avec des paillettes! »
Alors non, il n’a pas neigé mercredi. Mais ce matin en ouvrant les volets, les montagnes au fond étaient toute blanches. Et sur l’autoroute, avec le soleil, elles avaient des reflets roses. Si ça c’est pas un signe…

PS : Je n’ai toujours pas trouvé  le dosage idéal pour une vessie « à moitié pleine ». Résultat : un arrêt sur l’aire d’autoroute parce que vraiment c’était plus possible! Je crois qu’il va me falloir des cours de rattrapage, sinon je ne validerai jamais ma VAE…

PPS : Nos deux poussières de vie s’appellent Djobi et Djoba, noms donnés avant notre entrée en PMA par des copines persuadées qu’on aurait des jumeaux pour rentabiliser notre attente.

Alors on prend une dose de bonne humeur !

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